L’économie sociale et solidaire (ESS) tient une place prépondérante dans l’économie française. D’après le ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, l’économie sociale et solidaire représente 10 % du PIB, 14 % des emplois privés et 12 millions de bénévoles en France. Le secteur de l’ESS englobe 200 000 entreprises et emploie 2,38 millions de salariés. La prise de conscience post-Covid quant à la fragilité des capacités de production et les enjeux de la décarbonation ont permis de (re)mettre le Made in France au premier plan face à la mondialisation. Focus sur l’ESS et le Made in France, deux dynamiques éthiques et engagées qui placent l’humain et la production locale au centre de leurs priorités.

Qu’est-ce que l’ESS et quel est son lien avec le Made in France ?

L’économie sociale et solidaire englobe un ensemble d’entreprises de diverses formes juridiques :

• des coopératives ;
• des mutuelles ;
• des associations ;
• des fondations ;
• des ESAT (services d’aide par le travail) et des EA (entreprises adaptées) ;
• des SIAE (structures d’insertion par l’activité économique).

Ces entreprises de l’ESS présentent un fonctionnement interne et des activités bien spécifiques. Elles priorisent les principes et les valeurs de solidarité, d’utilité sociale, d’ancrage local adaptés à chaque territoire et leurs habitants. Contrairement aux entreprises classiques dont la raison d’être sont le profit et l’enrichissement personnel, celle des entreprises de l’ESS est le partage et la solidarité. Les bénéfices sont majoritairement consacrés au maintien ou au développement de l’activité de l’entreprise et les réserves obligatoires constituées sont impartageables et ne peuvent pas être distribuées. 

Les entreprises de l’ESS et celles du Made in France ont des valeurs communes

• L’engagement et l’implantation locale: priorisation des circuits courts pour une production 100 % locale et nationale, relocalisation, soutien de l’emploi local ;
• Le respect de l’environnement : mise en œuvre de pratiques durables et respectueuses de la planète pour réduire l’empreinte écologique (réduction des transports, utilisation de matières premières locales) ;
• L’éthique sur le plan social : respect des conditions de travail des salariés, valorisation du savoir-faire artisanal local, focalisation sur l’humain plutôt que sur le profit ;
• Une demande croissante de la part des consommateurs pour des produits de qualité, avec une traçabilité et fabriqués dans le respect des conditions de travail. Les entreprises de l’ESS et du Made in France répondent à ces besoins des consommateurs.

Quels sont les enjeux à relever pour l’ESS et le Made in France ?

Les entreprises de l’économie sociale et solidaire (ESS) ainsi que celles du Made in France sont confrontées différents enjeux majeurs :

• Les coûts de production : le coût de la main-d’œuvre est plus élevé en France, les réglementations environnementales plus strictes, le prix des matériaux plus importants, car de qualité plus grande ;
• La concurrence internationale : les produits importés sont moins onéreux et donc plus accessibles ;

Le made in France est-il vraiment plus cher ?

Quels sont les défis de l’ESS et du Made in France pour l’économie et la société ?

Les structures de l’ESS et du Made in France ont une responsabilité majeure pour l’économie et la société toute entière. Elles permettent :

• Le développement de l’emploi local : la relocalisation de la production engendre une pérennisation et la création d’emplois sur le territoire national. Selon une étude de la CCI, 83% achèteraient un produit si sa production était relocalisée en France ;
• La diminution de l’empreinte carbone de la France : les baisses d’importation de produits manufacturés réduisent les émissions de CO2 ;
• Des pratiques de production respectueuses de l’environnement et des travailleurs, synonymes de développement durable.

Les dangers potentiels pour le secteur l’ESS et du Made in France

Stratégies de marketing répréhensible, le greenwashing et le frenchwashing constituent une réelle menace pour les entreprises du secteur de l’ESS et du Made in France.

Voici les dangers potentiels :

• Le frenchwashing : de plus en plus de marques dans le monde commercialisent leurs produits sous le label français pour tromper le client. En tant que consommateur, il est donc primordial de se référer aux labels et certifications attestant d’une production en France.
• Le greenwashing : cette pratique trompeuse vis-à-vis des clients vise à montrer une fausse image écologique à une entreprise.

Quels résultats et succès observés pour l’ESS et le Made in France ?

L’ESS est un secteur particulièrement dynamique. En 2023, elle représente environ 2,6 millions d’emplois avec une croissance de 29 000 emplois chaque année (source : https://www.ess-france.org/observatoire-national-de-l-ess).

En 2024,

• 81 % des Français estiment que l’origine des produits consommés est un gage de confiance.
• 69 % des PME constatent une progression de leur chiffre d’affaires grâce à leur engagement dans la production Made in France (source : https://independant.io/statistiques-chiffres-made-in-france/).

Les entreprises de l’ESS et du Made in France prouvent qu’il faut composer avec elles à l’heure actuelle. Il appartient dès lors aux consommateurs, aux pouvoirs publics et aux entreprises de continuer à soutenir leur croissance pour une économie durable.

Résilience est le premier réseau textile inclusif français.

Notre fabrication est 100 % française, locale, durable et responsable. Par ce biais, nous participons activement au soutien de l’économie locale en créant des emplois solidaires, à l’impact environnemental contrôlé.